30.12.08

false pretense.

Un toast au gris.
Aux élans contradictoires.
Aux changements de cap.
Aux sentiments interdits.
Cheers à la nuance.
Aux défaillances du coeur.
À l'impuissante adolescence.



Petite c'est son coeur à l'hélium qu'elle avait lancé au vent avec un bouquet de ballons bleus.

Depuis il s'ballade de nuages en orages, de constellations en perséides, de tornades en brises d'été. Elle le laissait vagabonder, clamant sa liberté, chantant son indépendance. Puis sans avertir ni le vent ni personne, il s'posait, sur une épaule, dans le creux d'un cou. Il s'y reposait quelques temps, souvent très peu de temps, juste le temps de reprendre son élan et de retrouver de sa vitalité, juste le temps qu'on le regarde en se demandant ce qu'il faisait là puis qu'on l'adopte et l'apprivoise. Coeur sauvage il reprenait son envol, en battant de l'aile, en perdant de la vitesse, l'hélium qu'il contenait s'évaporait plus vite que prévu, il devait s'adosser sur la terre pour reprendre des forces, c'était peut-être la fin de son voyage, c'était peut-être le terme de ses essoufflements. Sachant cela, du haut du ciel il choisissait son aire de repos avec soin. Rien de trop dur, ni de trop doux, rien d'inconnu, il était trop vieux pour se permettre une aventure, c'est un lieu stable qu'il cherchait pour s'y endormir. Puis alors qu'il s'apprêtait à abandonner ses recherches, à déclarer forfait et se laisser tomber dans un arbre, la foudre l'a frappé de plein fouet, violemment, mais avec douceur et dilection. Beau contraste. Belle impossibilité. Il a franchement crû en mourir, il est resté figé, brûlant et blessé. Les artères dégourdies, il s'est relevé et a filé en direction de cette violente tendresse. Il le poursuivera jusqu'à ce qu'il réussisse à s'y poser. Pour l'éternité. C'est le nid, c'est le lit qu'il a choisi.


«I chose to feel it and you couldn't choose. I'll write you a postcard, I'll send you the news from a house down the road, from real love...»
À deux pas de tomber.








blind winter.

Je le voyais enfin assis là. À ressentir le poids de sa vie, à relire le livre de leur histoire, la couverture était craquelée, il manquait des pages à sa version. Plus ses mains s'agrippaient à ce livre, plus son dos s'arrondissait sous la lourdeur des mots qu'il n'aurait jamais choisi, plus ses yeux combattaient la noyade. Plus son coeur lui remontait à la gorge, emmenant avec lui un flot de phrases qu'il se devait de lui crier, même si elle se bouchait les oreilles de ses deux doigts salis par la résignation. Je le voyais du coin de mon regard, assis là, misérable, les pupilles figées sur ce maudit livre qu'il voudrait lancer au fond de la pièce avec la force traduisant son désespoir.




Elle avait beau courir, elle avait beau courir plus vite encore, jusqu'à la totale ignorance, jusqu'au déni le plus puissant, il allait partir à sa recherche et lui soulever le menton, la forcer à écouter le bruit de sa tempête. Depuis trop longtemps elle l'avait mis en sourdine. L'autodestruction lui va mal. Elle lui creuse les joues et lui durcit le regard. Elle lui gruge la chair et lui recourbe ses épaules frêles. Elle était elle-aussi à bout de souffle, à force de courir, à forcer de fuguer. À bout de tout, elle relisait les pages jaunies du livre qui les attachait ensemble et se refusait d'entamer le dernier chapitre. Dans un grand tapage elle le refermait avec force devant tout le monde.




Il avait l'âme complètement tordu. Je la voyais se tortiller de mon siège, entre deux vies, entre deux livres. Clairement, je voyais ses deux mondes se croiser, se rentrer dedans, se bousculer comme des enfants. Des sentiments nouveaux qui le jettent par terre, mais qui sont si lourds à traîner, et des vieilles émotions qui ont tout vu, qui ne tremblent plus, qui ne font plus frissonner l'être qu'elles habitent. Ses réponses étaient toutes là, flanquées contre le mur de son entêtement.




La détresse s'était installée au fond de leurs deux crânes, comme la seule chose qui les unissait encore. Grièvement blessé par le vide de ses yeux quand il la regarde, du moins quand il ose, elle conservait ses sourires dans un tiroir, elle l'ouvrirait désormais pour les autres, parce que ceux qu'elle tente de lui présenter se font renvoyer à grands coups de lassitude. Grièvement blessé par le mal qu'il lui faisait et conscient de la cicatrice brûlante qu'il laisserait en signature le jour de son courage, le jour de son départ, il conservait ses sourires pour celle qui avait provoqué tout ce vacarme, parce que c'était une autre fragrance qu'il l'étourdissait, d'autres faiblesses qui le dopaient et une autre âme qui séjournait près de la sienne.

Je la voyais assise-là, aspirer à sa présence. Pour toujours. En dépit de ses silences.

29.12.08

Back at your door.

Quand je dors mal, quand il pleut trop, quand il fait noir, quand j'ai envie de m'embellir dans la fiction parce que ma vie me rend laide, quand j'le déteste parce qu'il m'a égratiné l'coeur pour la 35e fois cette semaine, quand j'l'aime trop fort pour simplement lui dire, quand elle m'appelle en pleurant, quand ils s'ennuient de moi, quand je m'ennuie d'eux, quand je pleure en silence, quand je crie face au mur, quand j'ai le goût de bouder Montréal, quand j'ai le goût de courir à la maison comme dans les films. C'est dans ces temps-là que je m'assois ici, face à une fenêtre blanche et son syndrôme de la même teinte, et que je barbouille de noir les troubleries de mon esprit. Les histoires de mon imaginaire. Les fausses fictions et les vraies tremblements de l'âme. Mais aujourd'hui, j'ai remis le bonheur dans mes pieds, j'ai forcé le vent dans mes cheveux et j'ai permis au froid de me colorer les joues. Mais ce soir j'ai relacé mes ambitions, j'ai croisé mon ancienne flamme et j'ai tourné les patins sur mes vieux blues. Et là j'ai moins le goût de m'asseoir ici, j'ai moins le goût de cacher mes sentiments dans des métaphores parce que j'ai pas le droit de les ressentir pour toi, j'ai moins le goût de raconter notre histoire secrète dans tout ce que j'tape ici, camouflé derrière d'autres épisodes d'une autre série, j'ai moins le goût d'user mes doigts à force de creuser trop loin dans mes souvenirs, à force de chercher le bon mot, le texte juste. J'vous trompe avec mon ancien amant. J'vous joue dans le dos sur un lit d'eau glacé. Et je n'en suis absolument pas désolé.
Ce soir, l'odeur de l'aréna est la plus douce du monde. Je m'endors de l'espoir plein les pieds et de la volonté dans les paupières.



«Le bonheur aux lèvres, un peu naïvement.»

28.12.08

you.me.under the same star.on the top of the world.

Il vente assez fort pour que mon coeur se dépoussière et que mon masque prenne le champ. 
Tsé j'ai souvent taper des phrases pour toi, j'ai souvent cherché les mots pour nous 
Et depuis quelques jours, c'est toi qui me fait une place dans tes écrits
Et franchement j'espère que tu ressens la même chose que ce que j'ai ressenti en te lisant aujourd'hui quand tu tombes sur quelque chose qui t'es dédié. 
Je l'espère. 
Je me suis nourris de tes phrases courtes qui en disent long, et le besoin de mettre du noir sur le blanc de mes réflexions d'enfant qui joue à l'adulte se fait moins criant ces derniers temps. 
Loin des yeux on a définitivement le coeur attaché ensemble. 
La maison tremble tellement il vente. 
Mais dans ma tête la tempête s'est calmé 
Je t'aime, mais ne le sais-tu pas déjà? 
Demain j'vais chez-toi. On ira patiner, puis quand il fera trop noir on rentrera écouter des Six Feet Under. Avec une doudou et de la réglisse. 
PS: merci. 
Bestfriend. XX.


j'les aime tes nouveaux plans.


J'prépare ton lit de punition dans la salle de miroirs?
Non, franchement j'préfèrerais que tu dormes avec moi.
Viens manger, ma déesse de mère a cuisiné pour toi.
Je t'attends.
J'ai fait du punch, on sort pas, on conduit pas.
Promis.
Criss que j'mennuie.
Bestfriend. X.

26.12.08

my bed is unmade like everything is.


«La vie c'est une seconde presque écoulée, quand je m'en suis rendue compte, je t'ai cherché.»


- Même si j'reste à côté tout près, ça m'a pris des minutes, des heures, des semaines me rendre jusqu'à vous. J'vous ai apporté mon courage dans ma mitaine. Elle est mouillée désolé. Et j'voulais vraiment vous présenter mon estime mais je l'ai échappé dans la neige et vu son état... ben j'ai préféré la laisser geler madame... J'ai les tripes pollués. Et l'coeur endormi. J'tousse de l'indifférence et vomit de la résignation. J'suis invisiblement malade. J'suis incontestablement vaincue. Mettez pas mon coeur dans un de vos dossiers madame, j'suis trop orgueilleuse pour que vous m'envoyez dans votre classeur. Non, je fais seulement que passer. J'viens vous saouler de mes délires de fausse malheureuse, puis je vous laisse vous reposer, j'men irai. J'veux même pas avoir besoin de me déshabiller l'enfance devant vous, non mon désespoir est plus neuf que ça. Mon crâne est infestée de mon âme grise depuis moins longtemps que ça. Et posez moi pas trop de questions sur ma solitude parce que souvent c'est moi qui me l'impose. Ya plein de monde qui ouvre ma porte à la volée puis la reclaque en repartant, alors moi je l'ai barrée. J'aime pas ça les va-et-viens. J'aime que les gens rentrent et s'installent, se sentent comme chez eux, s'assoient près de moi et qu'ils me racontent des histoires qui durent la vie. Pis ces gens-là souvent quand mes yeux se noient je leur mets ça sur le dos. Qu'ils dealent avec. Je m'en débarasse parce que mes larmes de bébé elles arrivent en gang, en crises, à trop grande fréquence pis moi j't'a bouts de causes. J'ai l'air d'une fille qui vit fort et à grande émotion, mais dans le fond madame je feel pu grand-chose moi. J'ai un univers fictif dans lequel y se passe un tas de trucs qui me font brasser les sentiments en-dedans pis souvent c't'univers-là baise avec ma réalité sépia. Avec pas trop de couleurs dedans si ce n'est que le rose sur mes joues et le pêche sur mes lèvres. Et quand ils couchent dans le même lit, j'sais pu ce qui est vrai et senti de ce qui l'est pas. J'sais pu si je l'aime pour vrai ou si je m'suis fait accroire ça, j'sais pu si c'est juste dans ma tête qu'il m'a fendu le coeur pour la 40e fois. J'sais pu, j'sais pu. J'suis ni heureuse. Ni malheureuse. J'ai aucune raison d'être ni l'un ni l'autre et tout ce qui touche la raison m'a désertée alors mieux vaut chercher dans les nuages ce qui m'assaille. J'suis toujours à deux nuages d'un orage au fait. J'voulais pas mouiller votre laid tapis, ni avec mes bottes de neige, ni avec mes grosses larmes. C'est un puit à l'envers qui coule sans cesse mon ventre. Dès que j'mouvre un peu, je pimente mes états d'âme de quelques gouttes de peine, c'est pour ça que j'écris plus que je ne parle... J'ai mal au coeur, j'sais pas ce qui m'a étourdi de même alors j'pourrais aussi bien recommencer sans m'en rendre compte. Frustrant. Dans le fond-là, en métaphores cheap, j'tau neutre pis j'voudrais embrayer en cinquième. Que ça aille vite, que j'aie pas le temps. Le temps de m'arrêter ici, dans votre trop p'tite maison avec vos trop p'tits fauteuils. Les gens font débouler leurs gros chagrins ici madame, vous manquez visiblement d'espace. Partout je manque d'espace, j'aime les plafonds hauts et les grands hommes parce qu'il me font sentir toute petite. Petite, comme quand j'avais 3 pommes et que mes nuits étaient peuplées d'étoiles et d'innocence face au lendemain. On devrait jamais laisser les petits s'endormir. On les fait vieillir d'une journée de trop chaque fois qu'on les envoie au lit. Chaque fois, ils se rapprochent des eaux troubles, du gris charcoal et des ciels sans lune.


- ...


- Ouain. Et dans le fond madame-là, j'ai pas à me plaindre. J'ai un meilleur ami qui aime ça quand je ris, je sais qu'il lit en moi, dans mes mouvements, mes pupilles et mes silences, y'a des longs textes là-dedans et il lit tout ça, même ce que je voudrais bien cacher comme un journal intime, il voit tout d'avance, il prévoit mes chutes et sa petite cuiller. Il sait que si j'me laisse tomber c'est pour me sentir debout, il sait que si je me fais mourir un p'tit peu plus à chaque grand coup c'est pour me faire renaître, qu'il faut qu'il me laisse partir pour que j'arrête de fuir, et il sait surtout que c'est pour qu'il me tende les bras que je lui tourne le dos.


- Vous avez de la chance vous savez.


- Non je le sais pas toujours. Lui non plus j'pense. Vous croyez qu'il va m'aider à trouver ce que j'ai? Et vous, vous me guérissez? Paraît que j'suis pas originale.. J'suis pas la seule qui souffre de ça hein?

22.12.08

beautiful scar. (not so fiction).


J'ai déserté la ville et sa neige sale, et ses 6 vitesses et ses gens qui parlent pas mes langages. J'ai roulé des heures avec Missy Higgins qui crie et Sia qui se plaint. J'les ai enduré le plus longtemps que j'ai pu, dieu merci la sortie 13 s'est pointé le panneau en même temps que mon mal de coeur par trop de conduite dangereuse dans une tempête qui a pas d'allure et mon envie de virer sourde à force d'entendre trop de paroles d'inconnus qui chantent ma vie. 
J'ai mis la radio à off, j'ai baissé les quatre fenêtres de ma voiture, j'ai attrapé la grippe et j'ai écouté le ciel me louanger son orangé et le fleuve me chuchoter ses désirs de s'en aller. I'm home. 
- T'arrives quand ?! 
- J'sais pas trop encore... Pourquoi? T'as envie qu'on se voit?!
- J'sais pas... Faut que j'y pense. Mais si j't'appelle là, ben sûrement. 

Quand j'reviens ici, j'ai 14 ans et j'retourne à mes amours d'avant. À mes rendez-vous casse-cou et mes palpitations rythmées. Quand j'reviens ici, j'ai pas de limites, ni de contrôle, j'ai essayé d'amener ce flagrant manque de maturité dans la grande ville, mais je me suis vite fait remettre à ma place. «Tu pourras pas toujours te permettre tes pertes de contrôle là. Grandis esti.» Pourquoi?!! Pourquoi les calins c'est sérieux? Pourquoi dormir dans ton lit c'est dangereux? Pourquoi t'embrasser c'est honteux? Pourquoi mes lèvres n'ont pas le droit de se poser sur celles d'un pur inconnu aux yeux gris sans qu'on me juge? Pourquoi mon regard n'a pas le droit de se plonger dans celui de c't'homme-là, plus vieux que moi, sans que la musique s'arrête dans ce bar plein de mineurs? 

On s'entendait jamais sur la nature de notre relation. Parce que comme toute chose, on s'était donné le mandat de foutre un nom commun sur ce qu'on se faisait vivre, alors qui a rien là-dedans qui était pas hors du commun. Pour une fois, ça faisait du bien. Mais c'est mal de pas être comme tout le monde y parait. 

On s'entendait pas sur l'exclusivité de notre relation. Toi t'avais envie d'aller voir ailleurs de temps en temps, moi j'avais envie d'être amoureuse tout le temps. Ça pouvait pas marcher. C'était voué à l'échec. Un gros plouf dans le puit de nos coeurs. 

On s'entendait pas sur la dictée des sentiments. Les tiens te donnaient envie de tout casser quand un homme aux épaules plus carrées que toi, au parfum plus prononcé que le tien, au charme plus évident que ce que tu possédais s'approchait de mon âme fragile. Les miens me donnaient le goût de t'appartenir de minuit à 3h, les nuits d'automne, quand il pleut pas. 

C'est pour ça que j'ai pu le droit de perdre le contrôle. 
Parce que les humains ont le coeur qui lead, les émotions qui débordent, même si on a envie de les vider de leur pouvoir, avoir la paix. Appliquer un je-m'en-foutisme exemplaire dans le carnet de bord de tous ceux qui font escale dans nos existences. Parce que je sais ce que ça fait dans le corps d'embrasser l'interdit, mais je sais aussi ce que ça fait dans le crâne quand une amie embrasse ton interdit. Parce que les sentiments mènent le monde. 

Et que des histoires sans eux,  ben ça se peut pas. 

J'vais mettre un casque la prochaine fois.

21.12.08

beauty fades. fiction.

Quand j'pense à nous y'a pas vraiment de mots, de bouts de phrases qui me viennent en tête. Tes yeux, ton odeur qui se mêle à mes cheveux épais, la vue que j'ai par-dessus ton épaule lorsque tu m'serres dans tes bras, ça oui, ça c'est des trucs qui me viennent quand j'pense à nous. Comme si de ma vie je ne faisais que te regarder, t'observer vivre. Mieux que tout le monde. Mieux que moi en tout cas... J'apprends par observation. On menait un p'tit quotidien ben calme nous, pas trop de drames qui se brassent, pas trop d'histoires, que quelques instants piégés dans l'éternité après qu'on y soit passé, que des éclats de rire qui finissent jamais d'éclater, que des mains qui se prennent sans que les sentiments tremblent, que des lèvres qui se frôlent et des sourires qui s'assument sans que le coeur vascille. 
C'était le premier soir d'hiver. La première soirée où l'hiver se permettait d'être insultant en nous textant du froid tellement cruel que les narines te collent, les genoux te claquent et les lèvres te bleuissent. Ok non on était pas en hypothermie, mais on gelait en tabarnak. On aurait pu rester au chaud, mais on a décidé de sauter dans un taxi qui nous emmenerait assez loin pour que nos voix s'élèvent, que nos pieds se réchauffent, que la lumière se tamise et que la musique nous rende tous sourds. C'est tout en haut de mes bottes de cuir noir devenu brun, tout en haut de moi qui te dépasse d'un centimètre, tout en haut de ce building sale rempli de gens qui bougent mal et qui crient trop que j'ai essayé de t'embrasser. Parce que même si j'ai mis une heure à m'épaissir le eye-liner et me glosser les lèvres, j'me sens moins laide quand tu me prends par le cou, je me sens mieux quand tu me tiens. J'ai réussi, mais en me dégageant, tu m'as pas souri. De ta beauté tellement plastique que ça fait de toi un être recyclable, de ton bonheur tellement aveuglant que tu le rends encore plus inaccessible, ton sourire du gars qui s'amuse plus que prévu... Dans ma tête j't'es fais une scène, je t'es balancé des «Qu'est-ce que t'as là??!!» avec de la colère et de l'insatisfaction plein le décolleté, mais en vrai j't'es seulement rendu ta face neutre. 

- Y'est 3 heures moins quart. J't'anné. 
- Ok. Mais avant qu'on parte suis-moi 2 minutes. Qu'on s'amuse. 

Que tu me fasses danser en descendant tes mains le long de mes cuisses, que j'te fasse courir jusque dans un coin sombre de cet endroit rempli de clarté artificiel, que tu me prennes les joues roses et m'embrasse à pleine bouche, que tu me «you're a good kisser», que tu me «welcome in Montreal», que tu me trouves wild, que j'te trouve beau et que nos lèvres se collent comme nos narines, chaque fois qu'on tente de respirer. 

- Non... 

En sous-titre: 
Non. T'es trop vieille pour jouer. T'es trop grande pour cacher tes baisers, t'es trop égoïste pour te sentir bien dans ton esti de jeu croche, t'es trop émotive pour me faire accroire que tu feel rien quand j'te mords la lèvre, t'es trop ambitieuse pour te contenter de ce que j'te donne, t'es trop jeune pour comprendre ce que j'ai saisi, t'es trop épuisée pour chercher plus loin que moi, toujours en face de toi, t'as l'coeur trop facile d'atteinte pour m'faire gober que tu ne fais que t'amuser avec moi en laissant ton sac de feelings à la maison, t'es trop saoule pour que j'continues de te suivre dans les escaliers... 

On m'avait jamais dis non comme ça. Je prends mal les refus, j'les prends pas pentoute en faite. J'ai au moins besoin d'un drink pour les avaler moins de travers. J'ai eu envie de te pousser et de partir en claquant des portes, qui ferait résonner mon humiliation, mais en manque de portes j'me suis dirigée vers le bar en faisant claquer mes talons et secouer mes cheveux épais. J'ai enfilé des verres d'inconnus pis j'suis sorti dehors. Me faire prendre au coeur par le froid. Geler assez pour pu rien feeler. J'feelais trop. J'voyais trop clair, fallait que les larmes m'embrouillent le regard pour que j'me retrouve un peu dans ce flot de sentiments injustifiées aux yeux du monde entier. J'me suis forcée à pleurer pour pu rien voir devant moi et j'ai appelé un taxi de la main, à l'aveuglette. T'as sauté sur le siège à côté de moi. 

- Décaliss. 

Que j'ai pas osé te dire. 

On a roulé pendant ce qui m'a semblé des heures. J'suis sorti de cette voiture où le chauffage était ben trop étouffant. Et t'es sorti toi-aussi. 

- Qu'est-ce que tu fais??!! 
- Come on esti. 

Pis là tu me serres dans tes bras. T'embrasse mes joues mouillées par des larmes de j'sais pas quoi bientôt gelées, tu me chuchotes plein de choses, j'essaye de me boucher les oreilles avec mes cheveux épais parce que criss, je les mérite pas tes belles paroles pis t'es qui pour me les garocher après m'avoir fait honte... J't'écoute quand même... 

Et dans ma vie, même avec mon mascara coulé, mon genou erraflé, mes yeux bouffis et mes cheveux qui partent dans tous les sens, jamais je ne m'étais sentie aussi belle. 


Game Over. 

20.12.08

the head got in the game.


Devant toi 
les yeux secs 
la voix censurée 
le coeur imperméable 
J'peux pas. Jpeux pu. 

18.12.08

Y'était temps, mais c'est rien de grand. Pas comme nous.

Tu sais que t'es grand? Dans ma tête du moins. 
Des fois je me dis que c'est moi qui est trop petite pour oser perturber ton ciel avec mes gros chagrins de femme et mes crises d'enfant qui veut pas s'en aller de mon âme. 
Tu l'aimes ta vie, et d'en faire partie me fait remercier la mienne chaque fois que tu bafouilles, que t'as pas le courage d'exagérer, que tu me regardes du coin de l'oeil en faisant de moi ta complice de l'instant, que t'éclates de rire devant ce que je te raconte, que tu m'enveloppes de tes bras, que tu me balances des théories qui font tellement sens que ça me bouleverse la tête, que tu m'appelles par mon prénom à ta manière, différente de toutes les autres sans que je sache trop pourquoi, que la même pensée nous traverse l'esprit, à la fraction de seconde près, que j'réalise que chacun de nos moments est réussi. 
J'ai pas encore touché le bonheur comme toi, je peux pas faire le même cri du coeur que toi encore, et pourtant chaque fois que jte sens autour de moi, je l'aime ma vie et dans ma peau je me sens moins laide. 
J'aurais pu jouer à l'artiste et t'offrir quelque chose de beaucoup plus abstrait, plus poétique, j'aurais pu me permettre des aveux biens plus grands, mais franchement aujourd'hui j'ai juste envie de te dire: merci de m'aimer. Avec mes travers et mon caractère. 
La maison t'appelle, eux-aussi ils ont droit aux sourires que tu provoques. 
Moi ben, je bouge pas, je vais m'asseoir sur le bord de mon fleuve en attendant que la ville nous réinvite chez elle. 

Je t'aime, et jamais je trouverai les bons mots pour toi. 
À demain -xx- 

the truth came out.


J'me suis amourachée d'une histoire. Fort, fort. Tellement que je ne distingue plus les chapitres vécus de ceux que j'ai fabulé. J'suis en amour avec un début assuré, un milieu bien ressenti et une fin embellie, pas avec un homme, avec ses faiblesses et ses fossettes, son parfum et ses épaules, mais vraiment avec mon film. 

C'est avec votre plan de match que t'es en amour. C'est quand il a refermé votre bouquin qu'il a arraché au passage le morceau de chair qui te servait de coeur. Bien sûr que tu l'aimes, je le sais, mais avoue-moi que ton conte finissait bien dans ta tête, que ton histoire t'offrait le rôle de ta vie, dis-le-moi que t'es encore amoureuse de votre histoire et que tu récoltais les regards d'envie sur la rue. 

Le jour où le bonheur nous touchera les ailes, les livres se refermeront, le générique commencera, et c'est les autres qui écriront ton histoire à ton insu. Le jour où on recommencera à vivre sans regarder d'un troisième oeil la beauté de nos histoires dignes des plus pathétiques série télé... tu pourras te permettre de faire le même cri que lui, lancé comme un aveu qu'il aurait dû taire... 

14.12.08

22/05/09. 18/08/09. and hearts.


Parce que des fois je traverse des weekends comme ça... complètement toute seule. J'pourrais en profiter pour cuisiner nue ou faire le ménage dans mes vieux souvenirs secrets, mais souvent je passe la journée au lit... pis ben je nous invente un ailleurs meilleur. 
On se perd en arrivant, on se retrouve en deux minutes, j'crois qu'on est déjà venu ici... c'était dans mes espérances?, on respire de la chaleur, j'ai chaud, mais j'oserai jamais m'en plaindre, y'a une traînée de sable qui marque notre passage, j'écris dans le sable des trucs que t'as déjà lus ici, on joue à la marelle en route vers on ne sait plus où et ça ralentit les touristes, les bohèmes des auberges t'adore pour tes boucles blondes, je souris à tous les allemands, à ton grand désespoir!, je te dis que je t'aime entre deux gorgées de mer, je me fais dire que je gosse, on boit du champagne sur la plage, on se fait passer pour des étudiants d'Oxford et on est drôlement crédibles dans nos rôles, bravo monsieur l'acteur, tu chantes dans les rues en français, les gens sont séduits et te lance des sous, avec ça, on va se payer un bon souper toi et moi, pis tu te fâches parce que j'ai pas le sens de l'orientation, pis là y'est tard, on est perdu, mais au final on s'en fou, ton gelato à l'amaretto te ferme la gueule et je me félicite de t'avoir offert ce petit plaisir, je me fâche parce que tu comptes tes pommes, alors que je crève de faim, donne-moi une de tes pommes ou je te mords, c'est pas facile la vie des gens pauvres et célèbres, mais c'est dans la grande roue de Tibidabo qu'on se dit que ça vaut le coup, on s'est rien fait voler, tout un exploit, nos têtes en l'air évoluent, c'est trop cher les cafés internet... et si on déconnectait pour de vrai? on toughera deux jours, mais l'intention était là! Tiens.. on rencontre un visage connu entre deux grosses vagues... C'est cool entendre nos surnoms criés forts alors qu'on est si loin de chez-nous... On se bourre les yeux, pas la face, parce qu'on est à la diète financière, on aura jamais autant ri, toi pis tes maudites malédictions, «chaque fois que j'vais en voyage, y'a de quoi qui m'arrive...», t'as grandi, tes vêtements sont trop petits, j'ai appris, mon coeur a repris une taille normale, je peux boutonner mes chemises comme il faut, on s'aime autant qu'ici l'autre bord de l'océan, c'est bon signe, on vient de sceller quelque chose de grand. 

C'est ce qui arrive quand la serrure de l'appartement se verrouille et que je fuis tout ce qui me rappelle ici pour courir jusque là-bas. 

- Je l'aime assez... 
-Pis moi?? 
- De quéssé t'en pense??!! 

PS: Je t'aime mon meilleur ami. 
My eyes speak loud enough. 

This next post contains coarse language. Readers discretion is advised.


Y'est trop tard pour encore être au lit selon la routine du monde entier, mais ce matin, cet après-midi... mais aujourd'hui je me demande si tous les auteurs veulent réinventer le monde, si tous les auteurs lisent les autres en se disant que leurs mots ne valent rien, si tous les auteurs n'oseront jamais s'auto-offrir ce grand titre aux résonnances prétentieuses. Y'est trop tard pour me cacher sous la couette, vous m'avez vu, mais quand même aujourd'hui je me demande si tous ceux qui écrivent sont nus devant leur ordinateur, à se déshabiller l'âme, à s'opérer au coeur, à s'ouvrir l'esprit... je me demande si c'est à la mode de se comporter en enfant de 8 ans, je me demande si c'est in de se prétendre artiste, je me demande si c'est cool de mettre nos larmes sur le dos de la pluie et nos éclats de rire sur la faute de la pleine lune. Je me demande si... fuck c'est tu un hasard si tous les écrivains se ressemblent? Comme si un fil rose nous reliait par le nombril et nous faisait passer dans la même trail, tomber dans les mêmes trous. Ouais honte à moi j'suis encore au lit, mais c'est pas ça le problème là, aujourd'hui je me demande si tous les écrivains de la bulle ont la tête dans les nuages et l'coeur facile d'atteinte... Si tous les écrivains se foutent dans des situations impossibles juste pour avoir quelque chose à écrire... Je me demande si toutes les bouches fermées et les doigts usées savent ce que c'est de planer, de triper, je me demande si on devrait n'en nommer qu'un auteur, qui se ferait porte-parole de tous les autres... parce qu'au fond, ils disent/vivent/pleurent/rient/jouent/crient/écrivent tous les estis de mêmes choses... 
J'suis d'accord avec tout ce vous écrivez. Partons de là. 

13.12.08

steal my kisses


Mes cheveux gonflent quand il neige, j'ai le teint pâle et les yeux noirs quand la soirée s'allonge trop longtemps, je me plains de tout, je te déteste en te tirant sur moi, j'te repousse et te promets de ne plus jamais te reparler, je m'ennuie de ton meilleur ami et je ne me gêne pas pour te le dire, je préfère les covers aux versions originales, je n'ai jamais regardé Les poupées russes au complet, je flirt et je fuis, je fous le trouble dans les couples stables, je te rappelle tous tes faux pas,je compte, sur mes doigts et devant toi, toutes tes erreurs, tous tes travers, je te fais la morale je ne suis qu'une enfant, je te laisse au début de la nuit, je te déçois chaque fois, je te trompe pour des relations qui font sens, je te fais partir et revenir à ma guise, je suggère ton parfum aux hommes qui m'entourent pour ne pas avoir à m'approcher de toi, j'ai peur de toi et je me réfugie dans ton lit, je t'ai dis que je t'aimais trop tôt et j'te le redis aujourd'hui, maintenant que ça ne veut pu rien dire, je défonce l'année avec toi et je disparais de ton ombre pour les 12 prochains mois, d'ici je ne veux rien savoir de nous, et de chez-nous je te jure qu'on va se marier, je ne suis pas foutu de mettre un mot sur ce qu'on a été/est/sera. 
Je refuse de te donner de l'importance. 
«J'ai hâte de te voir.» 
Mais bon dieu pourquoi?! 
Explique-moi. 

00:36. J'avais envie de jaser.


C'est pendant que Montréal gèle que j'me décide à fondre et bouger mes doigts engourdis.

J'entends parler d'elle et j'réussis à garder mes yeux ouverts ma belle, j'ai encore mal au coeur, mais je ne ferme plus les paupières dans l'espoir qu'elles auront le pouvoir de détruire les mots qui me tabassent les tympans. J'suis sortie de la laide Montréal quelques jours et j'ai eu le temps de saisir des tas de trucs. J'ai réalisé que j'avais peur de tout, alors qu'enfant je ne craignais rien. J'ai peur que mon histoire avec mon état américain (je t'en pris suis-moi dans mes subtilités ma belle) ne dure pas toujours, j'ai peur d'en mourir. J'ai peur de tout voir et d'en avoir mal, mais j'ai encore bien plus peur d'être dans le noir, de ne rien savoir. L'idée d'avoir le contrôle m'est séduisante, mais les pertes de contrôle me font sentir si vivante. J'suis en contradiction constante. J'suis grise jusqu'au bout des cheveux. J'ai choisi d'être consciente et de m'enraciner au sol quitte à flirter avec le chagrin, plutôt que de planer en imbécile artiste et séduire le bonheur quotidien d'un sourire naïf. C'est jouer à l'adulte qui a tout vu et qui s'est fait voler son insouciance, mais l'enfance de l'âme ne m'attire plus. Je ne m'émerveille plus autant qu'avant des petites choses, ça m'attriste un peu ma belle, peut-être qu'un jour un homme cognera à ma porte avec un bouquet de confiance et ma naïveté retrouvée dans sa poche de jeans... peut-être. D'ici là je regarde aller ceux qui n'ont rien vu, pas comme toi, pas comme moi. Est-ce qu'on est déjà désillusionné? Ce serait d'une tristesse infinie... Et souvent je me dis qu'on a encore rien vu, et que même avec les genoux écorchés, le coeur affaibli et l'envie de battre en retraite... Jamais on ne claquera la porte aux regards plein de regret, aux retours imprévus, aux odeurs familières... On se croit fortes, mais on est fragiles ma belle. Les phrases que je t'écris sont teintées de désespoir adolescent ce soir, on dirait que j'ai l'âme fatiguée. Les lignes de ma main se sont effacées... J'croyais savoir où j'allais et le chemin pour m'y rendre, mais les lignes de ma main m'ont déserté et je ne vois pas plus loin que le bout de mon été. Alors sans elles, je me vois floue. Je te jure, dans les glaces, mon reflet est d'une clarté douteuse. Qu'une forme humaine qui prend le métro et en ressort irritée des autres formes humaines trop amicales avec mon corps d'inconnue. Ce texte-là part dans tous les sens, c'est confus ma pauvre. Des tas de pensées lues en accéléré. Bienvenue dans mon crâne. Je n'avais rien de spécial à te dire ma belle, j'me suis juste dit que j'aimerais que tu sois ici, avec ton accent, tes drôleries et ta beauté. Je me serais assise à côté de toi avec mes manières, mon envie de pleurer pour rien et mes confidences improvisées... sur la vie, sur la mienne, sur la tienne. On aurait fini par parler du royaume qui nous unit, j'aurais souri de rêverie, toi de te souvenir. 

good night sweety, -xoxo-
P. 

12.12.08

Et la vérité me déçoit, mais le mensonge m'énerve. 

7.12.08

«Y'a pas de chaleur dans le monde de c'temps-cite.» - Pierre-Antoine. 

(j'te l'avais dit, il faisait froid devant le bar ce soir-là... t'as dû essayer de me faire entrer une dizaine de fois! J'étais en mission. «you should take that off.» «really?! it's cutter this way?!» «oh yes... alright I'm going to the night flight!») 

J'te souris. 

Appelez-moi Marie

On a fabriqué des nouveaux souvenirs. 

Je suis celle qui n'étale plus ses peines mais les raconte à la falaise, en haut des cimes enneigées et de vos soleils;
Je suis celle qui se couche sur le fleuve, qui se laisse voguer jusqu'à votre embouchure;
Je suis le sommeil dont elles ont rêvé et la nuit qui s'allonge; 
Je suis le réveil lent et ton sourire en coin gauche; 
Je suis celle qui collectionne les masques et les camoufle derrière son dos une fois devant vous; 
Je suis celle qui calme les tempêtes après les avoir provoqué;
Je suis le bonheur avec vous;
Je suis celle qu'on déteste, mais que l'on cherche;
J'ai le corps bien plus grand lorsque j'entends les vagues, j'ai la tête bien plus tranquille lorsque j'entends vos cris, j'ai le ventre bien plus courageux lorsque j'entends le rythme de nos années. 

Imprimer cet état d'esprit, en tapisser les murs de mon appartement, en remplir mon frigo.
Mes sentiments se sont vulgarisés dans vos oreilles. 
Soudainement y'a jamais eu de crises, y'a jamais eu tant d'amour... Montréal m'enlaidit.

À bientôt, 
Marie xx

5.12.08

«jusqu'aux oreilles» et plus fort encore

Trouve la sortie d'un seul passage dans ce chapitre malheureux dont tu ne tournes pas la page
Viens voir de mes yeux la grandeur de ton âme. 
Moi sans faire de bruit je t'admire sur mon rivage d'être pour moi la plus grande personne qui soit
Moi je me fais toute petite juste pour être là
Mon courage n'avait vu pire que mes deux mains gauches pour le tenir devant toi 
Et mon visage violacé a miné ma crédibilité 
En vérité... il m'a fallu mentir sur la tristesse de mon bonheur. 
J'arrive entre ce que tu es, ce que tu dégages et ce que tu crois être et... il y a beaucoup trop d'espace. De l'espace entre ce que j'ai cru et ce qui est. Mais c'était si beau vu de loin, j'en suis presque tombée. Je croyais te lire, mais il y a beaucoup trop d'espace. De l'espace que toi-même ne sait même pas habiter. C'était si beau vu de moi... 
- De ses lèvres jusqu'à mes oreilles. 

Viens à l'abri dans mon paysage


J'suis étourdie de petites moi pour la millième fois. 
Je ne demandais pourtant pas le fleuve à boire.
Peut-être que je désapprends. Après cette époque de malheur où les larmes ont noyé mes oreillers et noircis mes ongles, j'ai réappris. La différence de toi à moi. Mes sensations fortes et tes sourires malhabiles, l'héritage de ma maman et tes silences d'enfant de 8 ans. 
Je perds à toujours douter, j'ai envie de gagner, alors je me suis rassurée...pour la millième fois. 
Consciente des pires horreurs, je me contenterais bien de seulement sentir ton coeur, retrouver le battement de la naïveté, j'ai perdu le rythme il y a quelques années. 
Je brandis mon drapeau blanc. On voit plus clair près du rivage. Veux-tu être le soleil de mon horizon? 
(PS: Amylie, je t'ai jusqu'aux oreilles et je t'aime beaucoup toi)

1.12.08

L'appart est un mess pis j'men fiche. 
Ça l'air d'une grosse chambre de fille. 
J'reste saine d'esprit. 

Pis maudit tout ce qu'on dit se publie. We're on the top of the world or what?!! 

Ben oui c'est le soir des posts incompréhensibles. Pauvre minou descend plus bas si tu veux du contenu on s'amuse ici. 

J'vais aller écouter G.G. The WORLD is a mess for god's sake on s'en sort pas.