29.12.08

Back at your door.

Quand je dors mal, quand il pleut trop, quand il fait noir, quand j'ai envie de m'embellir dans la fiction parce que ma vie me rend laide, quand j'le déteste parce qu'il m'a égratiné l'coeur pour la 35e fois cette semaine, quand j'l'aime trop fort pour simplement lui dire, quand elle m'appelle en pleurant, quand ils s'ennuient de moi, quand je m'ennuie d'eux, quand je pleure en silence, quand je crie face au mur, quand j'ai le goût de bouder Montréal, quand j'ai le goût de courir à la maison comme dans les films. C'est dans ces temps-là que je m'assois ici, face à une fenêtre blanche et son syndrôme de la même teinte, et que je barbouille de noir les troubleries de mon esprit. Les histoires de mon imaginaire. Les fausses fictions et les vraies tremblements de l'âme. Mais aujourd'hui, j'ai remis le bonheur dans mes pieds, j'ai forcé le vent dans mes cheveux et j'ai permis au froid de me colorer les joues. Mais ce soir j'ai relacé mes ambitions, j'ai croisé mon ancienne flamme et j'ai tourné les patins sur mes vieux blues. Et là j'ai moins le goût de m'asseoir ici, j'ai moins le goût de cacher mes sentiments dans des métaphores parce que j'ai pas le droit de les ressentir pour toi, j'ai moins le goût de raconter notre histoire secrète dans tout ce que j'tape ici, camouflé derrière d'autres épisodes d'une autre série, j'ai moins le goût d'user mes doigts à force de creuser trop loin dans mes souvenirs, à force de chercher le bon mot, le texte juste. J'vous trompe avec mon ancien amant. J'vous joue dans le dos sur un lit d'eau glacé. Et je n'en suis absolument pas désolé.
Ce soir, l'odeur de l'aréna est la plus douce du monde. Je m'endors de l'espoir plein les pieds et de la volonté dans les paupières.



«Le bonheur aux lèvres, un peu naïvement.»

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