26.1.09

sleepwalking.

This is more than I can take
My love, I don't wanna let you in
To be another mess to me 
I don't trust me with loving you



«Tout est plus clair, plus facile, quand je dors. Personne pour me donner tort. Je tire les fils. J'ai le droit.»



Et quand je dors, j'te domine, j'élimine ce que j'aime pas de toi, tes silences, ton calvaire dissimulé dans ton bonheur. Quand je dors ton image est clair, pas toute floue, pas embrouillée comme en plein jour. Quand j'dors tes gestes sont les mêmes, exactement, précisément les mêmes que ce soir-là, dans ce bar-là, plein de gens sans visage, vide de tranquilité dans ses couloirs, un calme que je chercherai toujours dans le chaos de notre pseudo-histoire, dans mon rêve tu me prends la joue droite de ta main gauche et occupe ta main droite sur ma hanche gauche, tu me fais face, ton nez posé sur le mien, ton odeur qui nous enlace et me fait balancer la tête vers l'arrière pour t'avoir dans le creux de mon cou et te faire remonter à la surface de mes lèvres roses, que tu y cramponnes les tiennes jusqu'à ce qu'on nous dise de dégager, jusqu'à ce qu'on nous surprenne en flagrant déli d'éphémère tentation. Jusqu'à ce que tu retrouves ta raison, loin de la mienne, à 1000 lieues de mon désir d'enfouir mes deux mains dans tes poches pour le reste de la soirée. Dans mon rêve, dans ma routine nocturne, tes gestes sont les mêmes, exactement, précisément les mêmes que cet après-midi là, dans ce métro sale là, plein de gens qui en ont rien à foutre de mon corps qui s'engourdit à chaque gorgée de ton odeur, à chaque pas que t'ose faire vers moi, dans mon rêve tu me laisses encore accrocher mes bras autour de ton cou, tu me surprends du même baiser au coin de mon oeil droit, et j'ose le même mouvement, et j'me permets tes lèvres de la même façon. 

Et de la même manière, mon cellulaire me dérange de sa sonnerie, c'est toi. Et tes mots ne sont pas les mêmes qu'il y a un instant, encore servie par le sommeil, non ils ont perdus de leur douceur, de leur effet de baume. 
T'es brutal dans ta gentillesse. T'es cruel dans ton amitié. 

Day Dreaming. 



Tout est mieux quand je dors. 

25.1.09

thinking underage.

J'voudrais te faire vieillir. J'voudrais te faire disparaître de ta génération. Te faire rebondir dans le futur, te voir aterrir dans un monde où les déchirements de l'adolescence paraissent futiles. J'voudrais que ta posture s'améliore, que tu relèves le menton et retrouve ta carrure. 

J't'écoutais me parler de ta crise, j't'écoutais le soupir de l'amoureux qui se fatigue, et dans mon crâne j'me disais que l'adolescence ou ce qui s'en suit nous magane, que notre âge est ingrat, qui a une décennie qui a pas d'allure dans le chemin de nos vies. Qu'on est trop jeune et surtout pas prêt pour l'amour. Du moins le sérieux. Parce que l'amour ça devient sérieux après 16 ans. Parce que l'amour c'est de l'ouvrage quand t'atteint l'âge fatal où trouver ta paire est ton grand défi d'adulte débutant dans le domaine. Parce que l'amour c'est du travail à temps plein quand lorsqu'on est même pas capable de dealer avec toutes les émotions qui se bousculent dans un coeur qui refuse de se muscler, on se mêle de s'occuper du paquet de sentiments en constante contradiction d'un autre. Aussi mêlé que nous. Aussi pressé de trouver partenaire. On est des gamins. On y connait rien. On nage dans un bonheur conjugal des plus juvéniles, on se fait de promesses de jeunesse, mais on y connait rien. On sait même pas ce qui provoque nos flots de larmes, on comprend même pas ce qui vient alterner le rythme de nos battements, on digère encore notre enfance qu'on prétend être assez adroit pour user de bonne stratégie dans le jeu de l'amour. On est des enfants. On peut pas se faire ça. On sait même pas ce qu'on fera quand on sera grand qu'on se permet les grands déchirements. On peut pas se faire ça. 

J'voudrais que l'embrasser panse toutes ses plaies, j'voudrais que lui prendre la main détruise ses complexes, j'voudrais que dormir à deux soit la solution de tous les maux, l'inspiration de tous les mots. 

J'voudrais que tu ailles bien. 
J'voudrais que l'amour lui aille bien. 

On est trop jeune pour tant de lourdeur, on est trop jeune pour tant de mal. 
Laisse pas ton âme rose se ternir. 

«J'ai mis ma p'tite âme rose en quête d'un beau grand amour, ce fut mon grand défi de femme, et la faille dans mon parcours.» 


jeux d'enfants.

21.1.09

Honestly.

- Ma vie c'pas un soap américain comme la tienne... J'suis beaucoup plus balancé que toi.
- Ok. Pis moi j'suis déséquilibrée??!
- Ouais. 

Ma raison s'est clouée dans ma planche d'équilibriste. Malgré les efforts en vain de ma volonté pour éviter de les voir s'emboîter, le mal était fait: je les égarerai à jamais ensemble. Perdre pied c'est perdre la raison, tomber de ma poutre c'est tomber de ton ciel. Point. D'exclamation. (pas assumée). 
- Tu te bases sur quoi là? 
- Sur les griffes qui ont remplacées tes ongles fins, sur tes sourcils qui se froncent quand j'te regarde trop longtemps dans le blanc de l'imagination, sur ton lit toujours tout à l'envers, sur ta mitaine trouée pis ton lave-vaisselle jamais vidée. 

- ... 

- Sur le tas de couvertes qui traînent dans le salon, sur les larmes que t'essuient dans tous les visages sauf le tien, sur les gros chagrins qui te pèsent parce que tu te mêles de voler ceux de tout le monde, sur tes éclats de rire de jour et tes crises de nuit, sur ton maquillage trop parfait. T'es ma constante contradiction. T'es grise. Ouais. C'est ça que j'veux dire. T'es grise. Et ça m'énerve.

Je fake mes extrêmes. C'est jamais tout noir dans mon calvaire, c'est jamais tout blanc sur mon nuage de vapeur. Y'a un trop-plein de mémoire qui va me faire crever. 

- C'est parce que j'me souviens. J'me souviens de la malhonnêteté quand on me dit: «j'te le jure», j'me souviens de ta réputation de cave quand t'appelles chez-nous, j'me souviens du goût de tes lèvres quand t'en french une autre, pis j'me souviens que  j'me relève toujours avec des centimètres en plus quand j'tombe trop bas pour ton coeur au gaz. Pis être plus grande que toi j'aime ça. 

- T'as pas envie de faire confiance pour une fois? 

- La dernière fois j'ai perdu la raison. Mais j'aimerais ça oui... Donner un coup de bleech sur mes murs, noircir des pages de pensées dont j'suis absolument certaine. 



«I've never been so unsure of what I know.» 

18.1.09


T'as brouillé les cartes et j'ai perdu ta trace
Paumée, je suis retournée sur mes pas. 
De tes roses les épines ont piqué mon spleen, j'me suis retrouvée au bord du mois
Ton indifférence à mes avances a presque eu raison de moi, mais ça y'est, c'est fait...
Je tire un trait sur toi. Voilà.
J'ai mis une pile neuve dans ma machine, son moteur est un coeur qui bat et quand je la pilote,
les hommes n'ont d'yeux que pour moi. 
Sartre et Descartes, je lis tout ce qui passe
La nausée et l'enfer... c'est toi. 
De tes invectives, j'ai neutralisé le givre.
Tes missiles ne m'atteindront pas. 
Dans l'indifférence des bars et des dancings clubs je me retrouve parfois, 
des préférences qui ne concernent que moi...
Et t'auras beau rire de mes délires, sache qu'ils n'appartiennent qu'à moi!
De ma mire, tu ferais mieux de fuir, crois-moi. 


- les invectives. 

14.1.09

j'ai peur maman.

Grande bulle de verre. Que j'ai construite et maintenant j'vis dedans. 
À l'abri de vos vérités. À l'abri de ce que mes yeux refusent de regarder. 
J'vis dans une bu-bulle transparente, j'me protège de vos commentaires. Chu-chut. 
J'ai sans le vouloir claquer la porte au nez de la réalité et souhaiter la bienvenue à la naïveté dans mon trou d'enfance retrouvée. 
La naïveté que j'croyais avoir reniée. Que j'croyais avoir chassée. 
Vous me déceviez en l'invitant chez-vous, je n'avais aucune idée que je l'incarnais en chair et en émotions. 
P'tite âme pâle qui passe droit devant vos sorties de parcours. 

- J't'es écris une chanson. 
- Une chanson...Y'a rien à dire sur moi. 
- C'est pas sur toi. C'est sur la vie que j'nous rêve. Le désir qui me traîne et l'amour qui me fouette. J'ai caché tout ça dans ma guitare tout l'été. T'as rien vu? 
- Non. 

Vous recommencez. À choisir le détour. À tortuer nos chemins. À débarquer de la normalité. À me faire peur. Ma bulle de verre laisse passer de l'air et je vais suffoquer bientôt. 

Occupée à me protéger de tes extrêmes en passant la porte de ton monde, j'ai pas vu passer l'évidence de ton amour, je l'ai manquée, je l'ai écouté se cacher dans des figures de styles et des refrains des années de vie plus tard. 

Persuadée que t'étais tout vrai tout moi, j'ai pas vu passer l'évidence de ta situation, je l'ai évitée, je l'ai écouté pleurer une nuit de janvier. Je me suis brisée en même temps que ma bulle s'est fissurée. 

Et là j'me retrouve devant toi, des coups de poing au visage pour me rendre à la criss d'évidence. 
J't'es fait une place dans ma bulle. À l'abri de ta vérité. Laisse-la dehors. 

- L'imbécile (mal)heureuse. 






12.1.09

Rainy Monday


- I've lost it. Censure everywhere. Unable to write something good. 
- I don't know... Write something like: Feelings hurt my writing... 

Feelings hurt my writing. Ce qui s'opère dans mes artères me paralysent les extrémités, ce qui a inondé ma chambre à coucher a vidé mes encriers. Je m'excuse. L'imprévisible m'a secoué la stabilité, la vérité s'est poussé. J'crois que personne assumait sa présence anyway. Alors j'ose pu me tremper l'émotion, j'sais plus comment joué sur la sémantique, j'me souviens plus comment me décortiquer les sentiments et me brasser la fragilité. Ma vision de la tempête ne reflèterait peut-être plus les vraies conditions. Et l'ignorance je la méprise. Et la naïveté, j'l'es renié. J'ai pu le courage d'utiliser mes mots de gamine pour m'enlaidir devant trop de non-confiance ou pour m'embellir comme une bouée de sauvetage dans une profonde flaque de jalousie. Pour te faire parvenir le rayon-X de mon coeur que t'as écorché ou pour tenter de t'examiner. 


Le peu de bravoure que je possédais est venu s'écraser contre le mur de ton honnêteté. 
La dose d'aplomb qu'on m'a légué a fugué dans un ailleurs moins gris que mon affectivité déplacée. 

Je pleure tes aveux. Les larmes viennent remettre de l'éclat dans mon regard de désillusionnée. Elles font reluire la peau sur laquelle j'aimerais que tu te colles et restes tatoué. Elles font tomber mon masque de béton et noircis mon mascara jamais fidèle à sa publicité. Elles te crient tout ce qui me court dans le crâne sans que mes lèvres tremblent et te donnent la clé de mon impassibilité. Elles font de moi l'enfant que j'aimerais qu'on berce. Elles font éclater ma bulle pour se reformer autour de nos deux âmes agrippées ensemble pour faire face à la tempête. Des guerriers de l'espoir déchu. 


J'suis plus jolie quand je pleure. 

10.1.09

middle of nowhere.


Le froid avait un p'tit je-ne-sais-quoi de chaleureux. J'm'étais bien habillée pour pas geler, avec un toi comme coupe-vent et un lui comme pare-brise, j'me sentais en sécurité dans cette ville bien trop grande pour ce que j'ai à lui offrir. Puis décembre m'a joué dans le dos et sa malhonnêté m'a frappé comme une tempête, m'a fâché comme une pluie verglaçante en talons hauts et en pleine nuit. Le mensonge m'a ligoté devant le fait accompli et on m'a demandé d'y survivre, de m'échapper, toute seule comme une grande affrontant le monde. 

- Y'a rien de vrai dans le dernier mois, vous me l'avez volé. 

Et je me retrouve face à janvier, gonflé d'air, vide d'espoir. Et je me retrouve devant ton malaise, les jambes bien plus grandes que l'image que j'ai de toi, la perception altérée. Et je me retrouve face à nous, mes broches s'emmêlent et l'histoire que j'étais en train de nous tricoter change de direction. Le résultat sera pas le même. Le motif s'est inversé et les couleurs sont moins éclatantes que dans mon souvenir. Mon souvenir truqué, mon début d'hiver raté. Mon cerveau est mélangé. Les images des dernières semaines sont floues. Quand je m'assois pour les regarder. ce qui avait l'air d'un casse-tête complété affiche maintenant quelques trous ici et là. 

- On a caché des morceaux. Sinon c'était trop facile. 

C'était trop simple. Et vous m'avez surprise au détour. Les mots qui me sortent du bout des doigts sont laids, les phrases qui se présentent la syntaxe se suivent pas. Quand les mots retrouveront  de leur beauté, j'viendrai saupoudrer un peu de bleu ciel à la croisée de nos chemins. 

3.1.09

we're tired.


Quand est-ce que les gens vont commencer à assumer leur vérité?!

Only child.


Ok reviens. 
Laisse les montagnes. 
Referme la porte de ce condo de luxe à regret. 
Et viens dormir avec moi. 
Et me dire qu'au fond j'suis une fille bien. Et que j'mérite pas de pleurer comme ça. 
Parce qu'on m'a mal cité. Parce que personne se rend compte que je n'suis qu'une enfant.
J'ai besoin de mon meilleur ami. Ce soir et tous les prochains soirs. 
Criss que j'm'ennuie. 
There's a reason why home is a place you grow up wanting to leave. 

2.1.09

Pardonne mon retard.

Intro
Bienvenue 2009.

À notre toute première rencontre tu me cassais déjà les pieds, mais tu m'as aussi fait un tas de promesses quant à notre relation prochaine et j'te fais confiance. Prends soin de tes amitiés avec la surprise et la spontanéité et on devrait bien s'entendre. Ma rupture avec 2008 s'est bien passé j'te rassure. Pas de larmes ni de regrets...

Développement

C'est à mon tour de présenter mon Bye Bye, de rédiger mon Almanach, de remettre mes prix et mentions. Et tu fais acte de présence dans le numéro d'ouverture, tes mots apparaissent en page centrale et t'anime la cérémonie. T'as marqué mon 2008. T'es entré dans le jeu juste au bon moment, t'as déclaré forfait juste à temps. Tu jouais bien tes cartes, avec la puissance des mots et le mystère comme signature en stratégie. Tu menais la partie, en me pendant à tes lèvres et en me soignant l'âme à grandes gorgées de ton sirop de vie d'artiste qui se croyait facile à suivre. Puis les cartes se sont brouillées. Trop de contradictions, rien de clair, tout flou tout flou... Et même avec toute la persévérance du monde je me suis perdue. T'as préféré quitter, moi j'ai accepté ta décision en me disant que l'héritage que tu me laissais allait me servir de stratégie dans toutes mes prochaines parties.

Conclusion

2009 c'est une nouvelle partie que j'entame. Merci de m'avoir appris à prendre des risques, de m'avoir forcé la plume, aujourd'hui, bien qu'elle ne soit pas du tout à point, je ne saurais m'en passer. Merci pour le désordre dans mon existence en ligne droite, j'me sens plus préparée face aux tempêtes qui m'attendent maintenant. Je vais prendre soin de placer tout ce que tu m'as appris dans mes valises. Parce que «voyager, c'est vivre», et j'ai pas envie de seulement exister.

Bonne année, en toute simplicité, ou en grands chambardements, selon ce que tu souhaites.

PS: Merci de croire.. moi je continue d'espérer.

1.1.09

2009.
On te feel.