28.3.09

La navette Discovery s'est posée sur Terre.

Obama parle comme Bush.

David Lynch a sa page Twitter

Susan Sarandon est en nomination à nos Jutra. 

Il fait soleil sur Montréal. 

Et la vie a fait de moi son brouillon, de toi son oeuvre. 

J'méprise l'ordinaire à tes côtés, mais si je n'étais pas capable de l'exceptionnel? 

J't'attends au pays des chimères. Que tu y mettes un peu d'ordre...


m. 











18.3.09

I am he as you are he as you are me and we are all together.

J'crois que le printemps allège ma plume. Bien sûr y'a nos corps endormis, nos matins gris et nos yeux qui se font petits, fatigués des masques qui défilent et de leurs menteries, bien sûr y'a les crises de notre adolescence qui ne finit plus, y'a les larmes qui inondent ma salle de bain, ma cuisine en bordel et le chaos de nos coeurs qui battent la chamade ou s'arrêtent pour nous faire peur. Bien sûr y'a les nuits jamais assez silencieuses, les téléphones alarmants, les drames de juvéniles et les émotions qu'on se refusent de vivre, mais j'crois que le printemps allège ma plume et depuis que le vent s'est affaibli et que j'ai troqué mes bottes pour mes talons, mes doigts se meurent d'envie de danser pour vous. 

On roulait en silence, tard le soir, ton refus d'allumer la radio me dérangeait, mais y'avait tout une symphonie dans ma tête. Une mélodie céleste, presque solennelle, mais puissante et si forte, je croyais vous entendre la fredonner. La symphonie de notre histoire en trois actes. Il y avait toi et moi, l'union, les deux gamins ensemble pour toute la vie, les pilliers dans ce monde où tout est fragile, puis toi et lui, les deux hommes autour desquels ma vie tourne, les deux gars gâtées par la vie, et lui et moi, tout en accéléré, proximité secouée puis retrouvée, d'un extrême à l'autre, tout en douceur. Et il y avait notre «ensemble». 
Espèce d'unité qui intrigue et qui dérange. Trois âmes qui se complètent pour former deux ailes. Ensemble on se grandit d'un pied et aucune autre vie n'arrive à la cheville de celle qu'on berce.

On roulait en silence et j'avais le sentiment que nos têtes couraient toutes à la même vitesse, nos esprits conversaient sans que nos lèvres les appuient, on en était rendu là, aussi loin que ça et plus loin encore. Les rêves qui se parlent et le menton en avant, on plane au-dessus de l'Espagne et de tous ceux qui nous envient. 

J'voulais que t'arrête la voiture et qu'on se bouscule pour en sortir, qu'on se tienne droit face au vent, moi au centre, en vous tenant les mains, qu'on respire notre chance le torse ouvert, face à la vie qui nous fait des clins d'oeil depuis un moment. Prendre l'instant pour mordre dans la beauté de ce qu'on porte au bout de nos bras, probablement l'une des plus belles histoires et si «notre histoire est de celles qu'on écrira jamais», bien je m'en chargerai, un cahier sur les genoux pendant que vous courez jusqu'à la mer Méditerranée.



14.3.09

Now that you gave me something really big to write about, just give me time to put myself back together. 

Was I such a bad friend, a terrible lover and a mistrusting person for you to all lie your asses off for years ?


9.3.09


C'est tellement pas pour moi. 
Je m'y plais parce qu'il est là, mais dès qu'il n'répond pas, je me souviens à quel point c'est pas pour moi. 
Je viens du haut de la falaise, où le silence s'assoit et que l'espace s'étend les bras. On m'a oxygéné d'un air trop pur pour que je survive ici maintenant. Je parle un français qui se tord, langue perdue et retrouvée à l'embouchure du fleuve, langage codé et c'est bien comme ça. 

Y'avait Hallelujah qui se faisait entendre dans la voiture et y'avait le bonheur pour me faire accélérer. Je conduis trop vite, je sais, c'est que j'ai jamais beaucoup de temps ici, je fais tout rapidement à moins que vous ne soyiez avec moi, qu'on longe le fleuve avec des musiques qui se dansent pour étouffer nos confidences et accentuer nos éclats de rire. 

Y'avait Hallelujah à la radio et je me suis mise à penser à elles. Des états bruts, des âmes nues, des forces de la nature. J'ai écouté l'écho de leur simplicité et je m'en suis saoulée. J'en suis tombée terre à terre. J'en ai quitté mes émotions fortes et mes attachements capricieux. Un coeur qui se fait aller modérément pour faire changement. 

Y'avait le soleil qui se couchait et l'espoir que le bien-être qui m'habitait ne me quitterait plus. 
J'ai refait mes valises à contre-coeur, par habitude. Je soupçonne mon décor de me crier de rester, de s'être habituée à me réveiller en me coupant le souffle. Je me dis que j'm'en viens te rejoindre. 
Et de retour dans la ville grise, je passe la porte pour constater que ce monde ne va pas mieux. Qu'il est plus attentif quand je suis loin, que lui manquer me fait du bien, que la poussière colle au plancher et que ma chambre est trop petite. Je boude ma solitude, j'ai envie de pleurer au téléphone, qu'on s'occupe de moi, mon ennui me culpabilise. J'voudrais surtout pas le déranger, lui offrir un grand sourire de loin puis continuer mon chemin, lui présenter ce que j'suis quand j'retourne où j'ai fait pousser mon indépendance.

 
Les super-héros ne pleurent pas. Et se faire dire qu'on est fort ça ne suffit plus, faut le sentir au fond de son ventre aussi.  


J'm'ennuie de ma mère. 


Et j'aurais aimé que t'appelles. Que tu le sentes. Même si ça te saoule, même si ça t'est lourd. C'est un emploi à temps plein que t'as pris. 
J't'aime ben pareil... 

5.3.09

J'voudrais retrouver le tour d'écrire sur toi.
En attendant, j'remplis ta boîte de réception en te parlant de moi. 

On part dans 2 mois et 16 jours. 

PS: J'ai peur du jour où l'on nous séparera à en mourir, mais j'suis vraiment fière de toi. J'savais bien que tu les épaterais... Je te connais.