30.9.09

losing sleep.

- «j'suis une goutte.»

en répétition. sur repeat. en boucles & en loops. elle avait balancé ses 4 p'tits mots-là le visage déconfi et tourné vers une vitre où s'amoncelait 4000 autres gouttes comme elle. 2 fois. elle avait balancé ses 4 p'tits mots-là en ayant dans le crâne toute la pesanteur de la signification de cette image-là.

elle était une goutte. une particule d'eau responsable du débordement de son vase, une globule liquide doté du même effet dévastateur qu'un tsunami ou qu'une grosse tempête en plein mois de février, ça fesse.

son vase plein de tiges épineuses sur lesquelles se cramponnaient toutes ses galères. son vase qui tenait le coup tant qu'elle le tenait entre ses deux mains frêles. son vase de glaise, prêt à fondre au prochain orage.

et son vase lui avait glissé des mains, par inadvertance ou selon les circonstances, ses raisons se sont liquéfier en même temps qu'elle, c'est que la vie s'était embrouillée soudainement.

l'image était tellement forte que j'me suis vue dissoute moi-aussi, réduite. j'ai vu mes pieds se pointer et mon front s'arrondir, me métamorphoser en goutte d'eau et me poser tout au bord de son vase à lui, probablement semblable au sien. solide, mais fragile.

et j'm'en voulais de voir le débordement que j'allais causer, mais j'me disais qu'il ne fallait pas oublier que ça impliquait aussi ma chute et mon écrasement au sol. j'me disais qu'il me regarderait tomber en déversant tous ses maux sur la goutte que j'étais apparemment devenue. une goutte devenue flaque devenue ... j'pas rendue là encore.


j'suis peut-être la goutte. mais t'es le trop-plein qui m'a poussée en bas du pot de fleur.


il pleut depuis des jours.


23.9.09


Pourquoi les nuages se déplacent. 





Parce qu’ils en ont le pouvoir. On pourrait penser ça. C’est facile. Si on pouvait nous aussi s’envoyer dans les airs comme bon nous semble, on aurait vu du pays depuis longtemps. Du pays, d’la terre, de l’océan et tout ce qui constitue leur plancher. On pourrait croire qu’être aussi vaporeux et léger qu’eux, on ferait de même et on filerait à toute allure, changer de direction suite à une erreur de parcours, changer le mal de place parce que ça fait du bien, changer de voie pour accélérer le trajet vers la victoire, peu importe sa nature. Les nuages se déplacent pour tuer le jugement. S’ils planent au-dessus de l’Amérique et qu’Obama les emmerde, ils se mouveront vers le Québec pour réaliser que les politiciens sont tous des emmerdeurs, peu importe le ciel qui les couvre. Ils se déplacent pour notre bien. Quand on y réfléchit un peu, ils régissent un peu nos vies ces grosses ouates. Si elles décident de voguer en choeur, notre moral est à plat par tout le gris qu’elles nous envoient. Et si elles feelent solitaires, leur distance laisse place au soleil et fait naître de belles journées pour les humains. Ou encore mieux que ça, les nuages se déplacent pour faire travailler notre imaginaire. Quand ils nous voient étendus dans une herbe verte, ils se collent et se décollent pour créer toutes sortes de formes auxquelles on donne des noms d’animaux, de créatures inventées ou de banalités de notre quotidien. Les nuages se déplacent pour nous, et pour leur fun à eux. Combien de fois on a entendu un enfant affirmer qu’un jour il aimerait bien faire un tour sur un mouton blanc céleste pour voir le monde. Dans le fond c’est peut-être juste ça, ils se déplacent pour aller voir le monde, le Monde. 







cosmogonie. rédac. 10 minutes. coll. amylie. 

14.9.09


rien à rire. rien à pleurer. rien à chialer. 
this.is.a.wake-up.call.

rock the beat.

j'ai voulu marqué le rythme de ta vie, tenté de le suivre, d'y danser ou du moins d'y taper du pied. 
y'a qu'un bourdonnement qui se faisait entendre, une pile qui s'affaiblit, un refrain repris pour la dernière fois. 
y'a qu'une cacophonie en sourdine qui faisait écouter, toute en soupirs, toute en demi-pauses. 
têtue j'm'y suis quand même balancé les hanches, j'ai tout de même secoué maladroitement mes épaules, j'ai fermé les yeux pour me concentrer et j'ai essayé de trouver une logique dans ta vie, dans ta mélodie. 
j'me suis perdue dans d'interminables mouvements qui s'enchaînaient sans chorégraphie 
j'me suis perdue dans de trop longs silences. 
j'me suis perdue parce que ce n'était pas la bonne clé. 

Tu t'étais décomposée en sol. 
j'croyais avoir affaire à une FAcile composition.


pardonne mon impatience. 
je pardonnerai tes silences. 


danse.
ou rendors-toi pour te réveiller au son de ma symphonie. 

douce et criante.