29.9.10

Pour un p'tit moment, ce blog servira de milieu d'évaluation pour un cours.
Hum.

15.9.10

crawled out of the sea.


Le 1er juillet. Ça a commencé le 1er juillet.

C’est facile à retenir tsé. Le premier.

Un noeud dans les tripes, une peur des vertiges qui ne m’avait jamais habité avant dans l’ventre. Ça a commencé à s’installer doucement, à prendre niche dans mon corps sans trop me déranger l’âme, à s’abriter dans mes poumons sans trop m’couper le souffle. La vie déambulait sans trébucher.


Le 1er juillet. Ça a commencé le 1er juillet.

J’me suis hissée jusqu’à la toute pointe de mes pieds, tenter de m’assumer plus grande que la vague qui prenait forme dans mon estomac. Relever le menton et haleter vers le haut, les deux yeux qui nagent déjà, haleter vers le haut jusqu’à ce que la vague n’avale que ce qui traînait de mes tracas depuis un moment déjà. «Prendre sur moi»


Le 1er juillet. J’me rappelle très bien, c’était le 1er juillet.

J’lui faisais face, les talons en l’air, les orteils sous terre, le menton bien haut dans une fierté juvénile, le menton bien haut, mais encore sous le sien.


C’est ce soir de premier d’mois là que j’ai senti ma plume me glisser des doigts, filer de ma paume comme une fugue mal dissimulée. Du haut de mes orteils j’ai bien tenté de l’attraper comme on tente de sauver une facture de table secouée d’un coup de vent, j’ai fermé le poing, satisfaite, pour ne retrouver que notre histoire au creux de mes lignes.


J’ai troqué ma plume pour notre bonheur, ne sachant écrire la vie qui se met belle, ne sachant décrire ses mains qui me dessinent, ne sachant maudire ses sourires.


Je n’sais pas où débuter les recherches. Mais je la retrouverai bien bientôt. Y’a une histoire à honorer. Y’a quelque chose de grand à raconter. Promis juré bisou.

drumming song.


Se déshabiller, jusqu’à se retrouver complètement nu, rétrécir, glisser dans le trou du bain, laisser ses doigts courir comme on fait battre ses jambes sous la pluie un soir de tempête, en maudissant le ciel de se déverser , mais en le remerciant du même coup de nous exorciser. En le remerciant pour les soupirs... libération. C’est ça écrire, se secouer, vomir ses galères en barbouillant de noir le trop blanc d’un syndrôme.



Ça urge, un cri après minuit, une faim qui te donne la nausée.

Un mal nécessaire. S’exorciser l’coeur, fuir son calvaire en le couvrant d’encre et s’y replonger plus tard, le mâcher, et l’avaler.



Me déshabiller, jusqu’à me retrouver complètement nue, me grandir, glisser sous ses draps, laisser ses doigts courir comme on fait battre ses jambes un orage d’été, en riant comme au cinéma, par nuits chaudes les corps trempés n’ont rien à maudire. On remercie le ciel pour les soupirs nocturnes... Abandon. C’est ça l’aimer, me secouer, ravaler mes galères en dessinant de blanc le trop noir de cette ancienne vie.



Ça urge, un cri après minuit, une faim de lui qui m’fait battre les entrailles.

Un bien nécessaire. Se remplir l’coeur, fuir son insécurité en le couvrant de baisers et plonger le bleu de mes yeux de mer dans le vert de ses yeux parfois trop terre à terre.




Apprendre à écrire mon bonheur comme on apprend à dire je t’aime.