7.12.08

Appelez-moi Marie

On a fabriqué des nouveaux souvenirs. 

Je suis celle qui n'étale plus ses peines mais les raconte à la falaise, en haut des cimes enneigées et de vos soleils;
Je suis celle qui se couche sur le fleuve, qui se laisse voguer jusqu'à votre embouchure;
Je suis le sommeil dont elles ont rêvé et la nuit qui s'allonge; 
Je suis le réveil lent et ton sourire en coin gauche; 
Je suis celle qui collectionne les masques et les camoufle derrière son dos une fois devant vous; 
Je suis celle qui calme les tempêtes après les avoir provoqué;
Je suis le bonheur avec vous;
Je suis celle qu'on déteste, mais que l'on cherche;
J'ai le corps bien plus grand lorsque j'entends les vagues, j'ai la tête bien plus tranquille lorsque j'entends vos cris, j'ai le ventre bien plus courageux lorsque j'entends le rythme de nos années. 

Imprimer cet état d'esprit, en tapisser les murs de mon appartement, en remplir mon frigo.
Mes sentiments se sont vulgarisés dans vos oreilles. 
Soudainement y'a jamais eu de crises, y'a jamais eu tant d'amour... Montréal m'enlaidit.

À bientôt, 
Marie xx

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