18.12.08

Y'était temps, mais c'est rien de grand. Pas comme nous.

Tu sais que t'es grand? Dans ma tête du moins. 
Des fois je me dis que c'est moi qui est trop petite pour oser perturber ton ciel avec mes gros chagrins de femme et mes crises d'enfant qui veut pas s'en aller de mon âme. 
Tu l'aimes ta vie, et d'en faire partie me fait remercier la mienne chaque fois que tu bafouilles, que t'as pas le courage d'exagérer, que tu me regardes du coin de l'oeil en faisant de moi ta complice de l'instant, que t'éclates de rire devant ce que je te raconte, que tu m'enveloppes de tes bras, que tu me balances des théories qui font tellement sens que ça me bouleverse la tête, que tu m'appelles par mon prénom à ta manière, différente de toutes les autres sans que je sache trop pourquoi, que la même pensée nous traverse l'esprit, à la fraction de seconde près, que j'réalise que chacun de nos moments est réussi. 
J'ai pas encore touché le bonheur comme toi, je peux pas faire le même cri du coeur que toi encore, et pourtant chaque fois que jte sens autour de moi, je l'aime ma vie et dans ma peau je me sens moins laide. 
J'aurais pu jouer à l'artiste et t'offrir quelque chose de beaucoup plus abstrait, plus poétique, j'aurais pu me permettre des aveux biens plus grands, mais franchement aujourd'hui j'ai juste envie de te dire: merci de m'aimer. Avec mes travers et mon caractère. 
La maison t'appelle, eux-aussi ils ont droit aux sourires que tu provoques. 
Moi ben, je bouge pas, je vais m'asseoir sur le bord de mon fleuve en attendant que la ville nous réinvite chez elle. 

Je t'aime, et jamais je trouverai les bons mots pour toi. 
À demain -xx- 

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