27.4.10

I find you stunning, but you are running me down.


dégel littéraire.

y'a un moment que j'me suis assise ici, y'a un moment que j'ai soufflé sur un tas de mots en boule pour qu'ils s'écrasent sur une page blanche en syndrôme depuis toi. y'a un moment que j'ai réussi à rattraper ce qu'on s'essouflait à chasser.

moment d'absence où j'ai laissé ma rage se prendre les murs et un semblant de désespoir mal calculé se déverser sur mes planchers, moment d'absence où j'ai laissé la «vie» (entre guillemets parce que sa petitesse en fait un mot plus grand que nature qui effraie un peu) me balancer 2-3 coups au visage, une absence pendant laquelle j'ai pensé déclarer forfait, me retirer de la course, le souffle coupé ou bien trop essoufflée.

moment pendant lequel tranquillement y'a mon âme qui s'est fractionnée, qui s'est fendue en deux sur le sens de la lourdeur. âme logiquement balancée qui se présente comme il se doit avec une froideur dans l'invisibilité, comme refroidie de bon sens et engourdie de son orgueil. et âme follement déséquilibrée qui attend la nuit pour étendre sa folie passagère sur la blancheur de ses draps torsadés et tordus comme la femme qui s'y atténue.


ce moment passe.
reste ces nuits amères de son amnésie accidentelle.
reste ces jours suaves de ma félicité fugitive.


y'a une plume qui essaie de requitter l'nid.



9.4.10

paraît que dehors le soleil est revenu.

6.4.10

simple as it should be.

on a un jour osé écrire sur moi.

Différente

Comme des milliers de petits morceaux de glace
Son regard coule et puis laisse une trace
Sur ceux qui vont le croiser, fondant sur place
La fixant sans rien dire et perdant la face

Et puis, quand elle bouge, plus personne n’ose
Remettre en question les charmes qu’elle posent
Sur la piste, comme un voile, un jardin de roses
Aux parures épineuses qui croît et s’impose

La nuit qui résiste devant elle se penche
Dessine à la plume les lignes de ses hanches
Cambrant ses propos tout en sachant rester franche
De la fille à la femme ; c’est elle qui tranche

Complexe mais pure, dure mais tendrement
Comme les empires et leurs doubles versants
Elle provoque cette pluie de mots troublants
Que tombe mon averse ! car c’est moi l’enfant…

Gâtée par la vie qui lui donne sa présence
C’est plus qu’une image, mieux que ce que l’on pense
Perdue parfois a cause de sa différence
Elle gagne, sans chapeau, le concours de danse

Elle pense que tout chez elle est banal
Elle me répète d’un ton horizontal
Qu’il n’y a rien a dire, qu’il serait fatal
D’écrire sur elle en un coup de cymbale


m.l.