10.1.09

middle of nowhere.


Le froid avait un p'tit je-ne-sais-quoi de chaleureux. J'm'étais bien habillée pour pas geler, avec un toi comme coupe-vent et un lui comme pare-brise, j'me sentais en sécurité dans cette ville bien trop grande pour ce que j'ai à lui offrir. Puis décembre m'a joué dans le dos et sa malhonnêté m'a frappé comme une tempête, m'a fâché comme une pluie verglaçante en talons hauts et en pleine nuit. Le mensonge m'a ligoté devant le fait accompli et on m'a demandé d'y survivre, de m'échapper, toute seule comme une grande affrontant le monde. 

- Y'a rien de vrai dans le dernier mois, vous me l'avez volé. 

Et je me retrouve face à janvier, gonflé d'air, vide d'espoir. Et je me retrouve devant ton malaise, les jambes bien plus grandes que l'image que j'ai de toi, la perception altérée. Et je me retrouve face à nous, mes broches s'emmêlent et l'histoire que j'étais en train de nous tricoter change de direction. Le résultat sera pas le même. Le motif s'est inversé et les couleurs sont moins éclatantes que dans mon souvenir. Mon souvenir truqué, mon début d'hiver raté. Mon cerveau est mélangé. Les images des dernières semaines sont floues. Quand je m'assois pour les regarder. ce qui avait l'air d'un casse-tête complété affiche maintenant quelques trous ici et là. 

- On a caché des morceaux. Sinon c'était trop facile. 

C'était trop simple. Et vous m'avez surprise au détour. Les mots qui me sortent du bout des doigts sont laids, les phrases qui se présentent la syntaxe se suivent pas. Quand les mots retrouveront  de leur beauté, j'viendrai saupoudrer un peu de bleu ciel à la croisée de nos chemins. 

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