14.1.09

j'ai peur maman.

Grande bulle de verre. Que j'ai construite et maintenant j'vis dedans. 
À l'abri de vos vérités. À l'abri de ce que mes yeux refusent de regarder. 
J'vis dans une bu-bulle transparente, j'me protège de vos commentaires. Chu-chut. 
J'ai sans le vouloir claquer la porte au nez de la réalité et souhaiter la bienvenue à la naïveté dans mon trou d'enfance retrouvée. 
La naïveté que j'croyais avoir reniée. Que j'croyais avoir chassée. 
Vous me déceviez en l'invitant chez-vous, je n'avais aucune idée que je l'incarnais en chair et en émotions. 
P'tite âme pâle qui passe droit devant vos sorties de parcours. 

- J't'es écris une chanson. 
- Une chanson...Y'a rien à dire sur moi. 
- C'est pas sur toi. C'est sur la vie que j'nous rêve. Le désir qui me traîne et l'amour qui me fouette. J'ai caché tout ça dans ma guitare tout l'été. T'as rien vu? 
- Non. 

Vous recommencez. À choisir le détour. À tortuer nos chemins. À débarquer de la normalité. À me faire peur. Ma bulle de verre laisse passer de l'air et je vais suffoquer bientôt. 

Occupée à me protéger de tes extrêmes en passant la porte de ton monde, j'ai pas vu passer l'évidence de ton amour, je l'ai manquée, je l'ai écouté se cacher dans des figures de styles et des refrains des années de vie plus tard. 

Persuadée que t'étais tout vrai tout moi, j'ai pas vu passer l'évidence de ta situation, je l'ai évitée, je l'ai écouté pleurer une nuit de janvier. Je me suis brisée en même temps que ma bulle s'est fissurée. 

Et là j'me retrouve devant toi, des coups de poing au visage pour me rendre à la criss d'évidence. 
J't'es fait une place dans ma bulle. À l'abri de ta vérité. Laisse-la dehors. 

- L'imbécile (mal)heureuse. 






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