7.1.10


quatre mains.
ada&philou
2e étage d'une maison ancestrale
dans l'nord

y'a ingrid michaelson qui joue.


je marche. j'tombe pas, mais j't'attends. les bras croisés, pas parce qu'il fait froid, j'n'ai plus froid depuis toi, mais parce que ça m'fait sentir toute petite. mon coeur va fondre si j'reste ici encore, seule dans cette foule. mon coeur est une guimauve. un peu comme mes mains, dont la moiteur ne t'surprend même plus. demi-tour ou grand détour. j'ai peur. de c'qui nous attends. j'ai peur de me perdre dans ton odeur, entre tes doigts. et cette foule n'a rien de réconfortant, et tu ne me retrouveras jamais. comment pourrais-tu te retrouver dans cette foule et comment pourrais-tu me rejoindre dans cette tête éclatée de gamine amoureuse. t'as peur toi? si j'pense 1000 fois à tes mains dans mon dos, combien de fois penses-tu à mon nez dans ton cou? en espérant que tu marches sur la même corde que moi, j'souris malgré la tempête. j'ai le souffle court, je manque visiblement d'équilibre, le crâne coincé dans des nuages, des nuages gris, des nuages d'orage, mais quand t'es là y'a l'ciel qui s'éclaircit. malgré tout. t'amènes une brise de printemps, un sentiment de liberté. on s'envole? oui, je suis un papillon. je vole, un peu trop haut. suis-moi, s'il-te-plaît. crains pas, j'vais t'apprendre à t'élever, haut, au-dessus de tout. au-dessus de tout ce que nous espérions devenir. bien au-delà de ça. suis-moi. sens l'vent dans tes cheveux, et serre ma main dans la tienne. lentement, sans excéder. je te regarde, ça t'plaît? j'te lâche pas, tes doigts entre les miens, mais j'te tire pas. le soleil réchauffe maintenant mes joues. et mon coeur. tes yeux verts me fixent et tu acquièces, finalement. ma peur s'envole, finalement. doucement, on touche le sol. et on marche, à deux cette fois.



05.01.10.

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