30.9.09

losing sleep.

- «j'suis une goutte.»

en répétition. sur repeat. en boucles & en loops. elle avait balancé ses 4 p'tits mots-là le visage déconfi et tourné vers une vitre où s'amoncelait 4000 autres gouttes comme elle. 2 fois. elle avait balancé ses 4 p'tits mots-là en ayant dans le crâne toute la pesanteur de la signification de cette image-là.

elle était une goutte. une particule d'eau responsable du débordement de son vase, une globule liquide doté du même effet dévastateur qu'un tsunami ou qu'une grosse tempête en plein mois de février, ça fesse.

son vase plein de tiges épineuses sur lesquelles se cramponnaient toutes ses galères. son vase qui tenait le coup tant qu'elle le tenait entre ses deux mains frêles. son vase de glaise, prêt à fondre au prochain orage.

et son vase lui avait glissé des mains, par inadvertance ou selon les circonstances, ses raisons se sont liquéfier en même temps qu'elle, c'est que la vie s'était embrouillée soudainement.

l'image était tellement forte que j'me suis vue dissoute moi-aussi, réduite. j'ai vu mes pieds se pointer et mon front s'arrondir, me métamorphoser en goutte d'eau et me poser tout au bord de son vase à lui, probablement semblable au sien. solide, mais fragile.

et j'm'en voulais de voir le débordement que j'allais causer, mais j'me disais qu'il ne fallait pas oublier que ça impliquait aussi ma chute et mon écrasement au sol. j'me disais qu'il me regarderait tomber en déversant tous ses maux sur la goutte que j'étais apparemment devenue. une goutte devenue flaque devenue ... j'pas rendue là encore.


j'suis peut-être la goutte. mais t'es le trop-plein qui m'a poussée en bas du pot de fleur.


il pleut depuis des jours.


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