18.3.09

I am he as you are he as you are me and we are all together.

J'crois que le printemps allège ma plume. Bien sûr y'a nos corps endormis, nos matins gris et nos yeux qui se font petits, fatigués des masques qui défilent et de leurs menteries, bien sûr y'a les crises de notre adolescence qui ne finit plus, y'a les larmes qui inondent ma salle de bain, ma cuisine en bordel et le chaos de nos coeurs qui battent la chamade ou s'arrêtent pour nous faire peur. Bien sûr y'a les nuits jamais assez silencieuses, les téléphones alarmants, les drames de juvéniles et les émotions qu'on se refusent de vivre, mais j'crois que le printemps allège ma plume et depuis que le vent s'est affaibli et que j'ai troqué mes bottes pour mes talons, mes doigts se meurent d'envie de danser pour vous. 

On roulait en silence, tard le soir, ton refus d'allumer la radio me dérangeait, mais y'avait tout une symphonie dans ma tête. Une mélodie céleste, presque solennelle, mais puissante et si forte, je croyais vous entendre la fredonner. La symphonie de notre histoire en trois actes. Il y avait toi et moi, l'union, les deux gamins ensemble pour toute la vie, les pilliers dans ce monde où tout est fragile, puis toi et lui, les deux hommes autour desquels ma vie tourne, les deux gars gâtées par la vie, et lui et moi, tout en accéléré, proximité secouée puis retrouvée, d'un extrême à l'autre, tout en douceur. Et il y avait notre «ensemble». 
Espèce d'unité qui intrigue et qui dérange. Trois âmes qui se complètent pour former deux ailes. Ensemble on se grandit d'un pied et aucune autre vie n'arrive à la cheville de celle qu'on berce.

On roulait en silence et j'avais le sentiment que nos têtes couraient toutes à la même vitesse, nos esprits conversaient sans que nos lèvres les appuient, on en était rendu là, aussi loin que ça et plus loin encore. Les rêves qui se parlent et le menton en avant, on plane au-dessus de l'Espagne et de tous ceux qui nous envient. 

J'voulais que t'arrête la voiture et qu'on se bouscule pour en sortir, qu'on se tienne droit face au vent, moi au centre, en vous tenant les mains, qu'on respire notre chance le torse ouvert, face à la vie qui nous fait des clins d'oeil depuis un moment. Prendre l'instant pour mordre dans la beauté de ce qu'on porte au bout de nos bras, probablement l'une des plus belles histoires et si «notre histoire est de celles qu'on écrira jamais», bien je m'en chargerai, un cahier sur les genoux pendant que vous courez jusqu'à la mer Méditerranée.



3 comments:

Touzel. said...

Sometimes i want to shout to the whole world how lucky i am to have you as my friends but sometimes i want to hush...afraid that somebody might take you away from me. xxx

little j. said...
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Jérémie B. said...

Tout est meilleur la première fois.
Les mots sont meilleurs,
la spontanéité faisant la vérité du moment,
la vérité des mots.

Nobody knows us overthere.
We'll be just us.
Under the sun, watching the stars
Smelling the ocean. The wind on our faces.
It's gonna be magic.
And a brilliant last episode
ouf our first season.
Trust me.
And nobody will take you away from me.
Life's too good with you.

c'est pas parfait,
maladresse....

J.