3.10.10

lullaby

Dimanche soir. Un peu tard. Un peu trop tard pour entreprendre quoi que ce soit. Un peu trop tard pour forcer du bras une inspiration quasi-absente ou du moins qui court franchement vite chaque fois que j'tente de l'attraper pour la faire souffler un peu et lui faire cracher le noir de ses poumons sur le blanc de mon incapacité à plaquer des mots qui font sens sur lui.
Un peu trop tard, mais en lui soufflant bonne nuit avec que ma voix et à travers un écran dont je pourrais me passer, y'a des soupirs d'amoureuse qui avaient envie de venir s'éteindre ici.

Lui, c'est mon impossible beauté, ce que j'ai d'plus grand et ce qui me rajeunit de 15 ans (oui, du haut d'mes 20 ans). C'est mes yeux larmoyants d'un bonheur trop improbable, mes lèvres retroussées et mon sourire candide, mes cheveux lousses par souci d'lui plaire, mes mains qui s'agrippent à sa peau comme s'il allait mourir demain, mon corps qui veut s'y fondre, jamais assez proche de son torse, devenu ma sécurité absolu, mon abri, ma maison.

Lui, c'est mon envie de danser, de faire aller mes pieds au rythme de ce qui va bientôt exploser dans ma cage thoracique, mon envie de demeurer éveillée jour et nuit, de sautiller sur mon lit de draps blancs un dimanche matin où il préférerait tant dormir, mon envie de bouger, de courir, de crier, de vivre plus fort que jamais, avec une intensité mal contrôlée dans le ventre, avec une force insoupçonnée dans les jambes.

Lui, c'est mon doux réveil, mes folies nocturnes, mon besoin de m'élever, de déployer ces ailes que je n'aurai jamais et de les faire battre jusqu'à lui qui est parfois tellement trop loin de mes yeux, c'est mon regard qui se détourne peu importe qui me fait face, mon regard qui se détourne parce que mon esprit préfère se remplir de tout ce que nous sommes, tout le temps, tout le temps, tout le temps.

Lui, ma grande romance, ma nouvelle croyance.

La vie qui s'embellit, mes joues qui rosissent, mon menton qui se relève, mes genoux qui faiblissent et mon coeur qui éclate, qui déborde.

Fermer les yeux, faire un voeu futile, ne souhaiter rien d'autre que ses yeux qui visitent la profondeur des miens, toujours, toujours.

Lui, c'est ma plume qui se trempe les poils dans une eau de rose et qui assume avec un peu de mal tout le trop simple des mots qui en ressorte.

Mmm.

Bel amour.

Lalalala...






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