22.8.09

lose all control.

On est le 20 août. J'sais pas quel jour de la semaine on est, j'reviens d'un long voyage et j'suis mêlée, «sur le décalage horaire» que j'dis à tout le monde, mais c'pas vrai, ça n'm'affecte jamais ça, ce n'est qu'une excuse pour mes incongruïtés. 


On est le 20 août et ça fait 17 dodos que j'attends cette date-là. Il fait chaud dehors, un beau soir d'été, j'trouve ça le fun. J'me dis que j'devrais porter un short blanc pour montrer mon bronzage et mes plus hauts talons en espérant qu'il me dépassera toujours de quelques pouces. J'suis superficielle. J'mets 40 minutes à me préparer. J'sens bon. La musique joue ben trop fort dans ma chambre, mais je n'en pouvais plus d'entendre mon coeur se débattre pour sortir de ma poitrine et me traîner par la main pour que j'accélère. 


J'embarque dans ma voiture 15 minutes en retard dans mon horaire. Y'ont mis de l'asphalte neuve sur la 132, ça roule ben en criss. La belle alphalte efface mon retard et j'arrive pile à l'heure. L'heure des retrouvailles, des cris hystériques et des yeux plein de paillettes. L'heure de tout se dire en fast forward, y'a le temps à rattraper, un été nous a séparé, pis une gang de filles, tu sépares pas ça trois mois de temps.  


- blah blah blah. 


(sourire. éclats de rire. 2 becs. sourire. x2.) 


La nuit pour complice, les constellations s'entassent et je passe la porte de ce bar jamais assez bondé avec une nouvelle assurance achetée en Europe. Deux mots, deux drinks. Sky's the limit. J'm'avance sur ce plancher de danse que j'ai trop de fois martelé de mes pas en me secouant les cheveux, admirant mon escouade déjà sur place. La tête par en arrière, les bras en l'air et ma voix qui s'élève, j'ai envie de crier à ma nouvelle liberté. 


Entre deux sourires échangés entre amis de bien trop longue date, son parfum me prend au coeur comme s'il me tenait par derrière, sa peut-être présence dans l'endroit me secoue. Je me presse à sortir comme si je manquais d'air et son reflet se dessine dans le coin de mon oeil droit. Les mains dans les poches je me flanque devant lui. Il s'est levé de son siège comme au ralenti, je l'ai attendu une éternité il me semble, y'est venu m'embrasser. On avait tout à se dire, aucun mot n'était que calibre pourtant, et pour l'instant, on s'en foutait. 


Les mains dans ses poches, j'le gardais avec moi pour la nuit...


I gotta feeling that tonight's gonna be a good night. 


Ses bras autour de mes épaules, j'reconnaissais tous les visages qui m'entouraient, et la vie était belle en esti. 

J'voudrais raconter la suite, tout ce qui s'est dit, tout ce qu'on a trouvé drôle, j'voudrais raconter que V a oublié ses clefs dans son char, que J nous a fait éclater de rire à plusieurs reprises, que l'autre V avait une chance sur 5 de faire l'amour ce soir-là, que les deux hommes de ma vie étaient là, et que c'est tout ce que j'demandais, qu'on m'a payé trop de verres, qu'on a veillé sur le perron trop longtemps, que mes deux chansons préférées se sont enchaînées et qu'on ne s'est jamais couché, mais j'préfère me taire. 


J'vais me préparer. On sort ce soir. 






2 comments:

marie-ln said...

J'ai revu la soirée du 20 aout au complet dans ma tête, exactement comme tu la décrite.

Sandrine Boréale said...

Je suis revenue le 22 aout.
En balancant n'importe quoi à tout le monde, mettant ca sur le dos du fameux décalage horaire.
On est rendu copains lui & moi.