16.5.09

woman king.

J'ignore ce qui s'est passé dans les dernières semaines. 
On m'avait dit qu'une plume s'égare facilement, sacré vent, alors qu'il valait mieux la garder avec soi et la faire danser tous les jours. Tous les jours. Ce que je n'ai pas fait, donnant l'impression que je m'étais égarée avec elle et avais sombrée dans un espèce de néant, dans une profonde banalité. 


Ce n'est pas tout à fait faux. 
J'ai enfilé les jours comme les masques ces derniers temps, mettant les émotions à la porte de mon appartement et me contentant de son corps pour les frissons. Son corps que j'avais oublié, ses mots que j'avais supprimé dans le but de décrocher. J'ai fait mes nuits, meublé mes jours d'obligations. Je me suis tenu debout, j'ai même remarqué que j'avais grandi de quelques centimètres en me relevant le menton. J'ai déménagé. J'me suis installée dans un ailleurs tranquille et sans remous, un ailleurs qui me promettait tout plein, mais n'accomplissait rien. J'n'ai rien fait de grand... J'me suis assoupie dans un coin de ma chambre et j'ai attendu. Attendu quoi j'en sais rien... Ce qui me fait envie aujourd'hui m'ennuie demain, alors... 


Et ce n'est pas tout à fait vrai. 
La banalité m'enrage. La dramaturgie me garde en vie. Pas celle qu'on s'invente, pas celle qu'on se crée, mais celle qu'on provoque, celle qu'on porte par défaut. J'ai hiberné par chagrin d'amour et je me suis réveillée dans les bras d'un autre, portrait typique de l'ado en crise, mais je m'en fou. J'ai échangé la grande histoire pour quelques baisers volés.Une idée de liberté qui m'a prise. J'ai osé la déclaration avant qu'on me fasse taire d'un chuchotement dans mon oreille droite. J'ai plié bagages et je me suis enfuie à la maison avant de partir pour de vrai, cette fois-ci pas pour fuir, mais pour vivre. Détruire le quotidien que je défile. Mourir à chaque pas pour renaître à chaque escale. 
Adieu l'amertume. 
Maintenant que j'suis bien éveillée, que j'suis sortie de ma torpeur, que j'ai lâché prise et rattacher mes lacets... Regarde-moi... 



















I'm running through the music, stepping on each note
I'm running through the pictures, playing everyone's role
I'm running to the top...
Running from the fear of not knowing where I go. 

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