
dégel littéraire.
moment d'absence où j'ai laissé ma rage se prendre les murs et un semblant de désespoir mal calculé se déverser sur mes planchers, moment d'absence où j'ai laissé la «vie» (entre guillemets parce que sa petitesse en fait un mot plus grand que nature qui effraie un peu) me balancer 2-3 coups au visage, une absence pendant laquelle j'ai pensé déclarer forfait, me retirer de la course, le souffle coupé ou bien trop essoufflée.
moment pendant lequel tranquillement y'a mon âme qui s'est fractionnée, qui s'est fendue en deux sur le sens de la lourdeur. âme logiquement balancée qui se présente comme il se doit avec une froideur dans l'invisibilité, comme refroidie de bon sens et engourdie de son orgueil. et âme follement déséquilibrée qui attend la nuit pour étendre sa folie passagère sur la blancheur de ses draps torsadés et tordus comme la femme qui s'y atténue.
ce moment passe.
reste ces nuits amères de son amnésie accidentelle.
reste ces jours suaves de ma félicité fugitive.
y'a une plume qui essaie de requitter l'nid.