15.9.10

crawled out of the sea.


Le 1er juillet. Ça a commencé le 1er juillet.

C’est facile à retenir tsé. Le premier.

Un noeud dans les tripes, une peur des vertiges qui ne m’avait jamais habité avant dans l’ventre. Ça a commencé à s’installer doucement, à prendre niche dans mon corps sans trop me déranger l’âme, à s’abriter dans mes poumons sans trop m’couper le souffle. La vie déambulait sans trébucher.


Le 1er juillet. Ça a commencé le 1er juillet.

J’me suis hissée jusqu’à la toute pointe de mes pieds, tenter de m’assumer plus grande que la vague qui prenait forme dans mon estomac. Relever le menton et haleter vers le haut, les deux yeux qui nagent déjà, haleter vers le haut jusqu’à ce que la vague n’avale que ce qui traînait de mes tracas depuis un moment déjà. «Prendre sur moi»


Le 1er juillet. J’me rappelle très bien, c’était le 1er juillet.

J’lui faisais face, les talons en l’air, les orteils sous terre, le menton bien haut dans une fierté juvénile, le menton bien haut, mais encore sous le sien.


C’est ce soir de premier d’mois là que j’ai senti ma plume me glisser des doigts, filer de ma paume comme une fugue mal dissimulée. Du haut de mes orteils j’ai bien tenté de l’attraper comme on tente de sauver une facture de table secouée d’un coup de vent, j’ai fermé le poing, satisfaite, pour ne retrouver que notre histoire au creux de mes lignes.


J’ai troqué ma plume pour notre bonheur, ne sachant écrire la vie qui se met belle, ne sachant décrire ses mains qui me dessinent, ne sachant maudire ses sourires.


Je n’sais pas où débuter les recherches. Mais je la retrouverai bien bientôt. Y’a une histoire à honorer. Y’a quelque chose de grand à raconter. Promis juré bisou.

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